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KHOU-N-ATONOU

Ses bras blancs, elle les tendait vers l’astre, joignant les mains, les crispant l’une contre l’autre, et des phrases entrecoupées mouraient sur ses lèvres :

— Non, tu n’es pas le dieu Aah, ni Khons, ni Thoth, ni personne… esclave !… esclave inerte, sans vie !… tu n’es rien, rien que le sceau qui ferme l’invisible, trop haut pour que nous puissions l’atteindre, le briser !

Mais quelqu’un venait, au loin, comme un fantôme, sur le chemin des murailles.

Elle redevint impassible, regarda celui qui s’avançait et reconnut le Premier Prophète d’Amon.

Quand il fut tout proche, elle tendit ses mains vers lui en le saluant.

— Je te cherchais, ma fille, lui dit-il, je savais te trouver ici, rafraîchissant ton