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TOKIO

paire de bottes ou d’étagères contenant toutes sortes de denrées et d’objets. Ils annoncent leur marchandise par des cris dont on apprend vite le sens :

« Houdon ! Hondon ! (Vermicelle tout chaud !) »

« Hédamamè ! Hédamamè ! (Pois en branche, cuits !) »

Quelquefois un homme qui fait de grandes enjambées circule, en faisant fuir tout le monde ; il porte, de la même manière que les marchands, deux seaux percés de trous, dont l’eau s’échappe comme d’une pomme d’arrosoir, pour abattre la poussière. Mais ce naïf procédé d’arrosage devient rare. Plus rare encore les masseurs aveugles, vêtus de robes bleu clair ayant un disque blanc sur l’épaule, et qui s’en vont, le soir, de par les rues,