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TOKIO

mélancolique : ils font des mélanges les plus bizarres de leur costume national et des habits étrangers. On en rencontre souvent qui ont des bottines, une robe japonaise, un paletot sac, une ombrelle de papier et un chapeau anglais, sous lequel leurs cheveux pendent en longues mèches luisantes. Pour les fonctionnaires, les militaires, les agents de police, le déguisement complet est obligatoire, et, dans les bals officiels, l’habit noir et, pour les dames, les modes de Paris sont de rigueur. Cette obligation donna lieu, dans les premiers temps surtout, à des aventures bien saugrenues, celle-ci entre autres, qui est historique : à une soirée à Kioto, l’ancienne capitale abandonnée, un très noble seigneur parut, selon l’ordre, en frac, pantalon noir, gilet à cœur ; mais il