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TOKIO

temps, grises, éteintes, égayées pourtant par les couleurs des enseignes, qui mettent des notes vives par-ci par-là.

Les rues sont droites le plus souvent et assez larges ; des portiques surmontés de toits, ou des claires-voies de bambous les traversent quelquefois : ce sont là les vestiges des clôtures des anciens quartiers, qui étaient fermés le soir. La division de la ville en trente quartiers n’existe plus, mais les noms leur sont restés : le Hondjo, Shiba, Asakusa, Simbassi, Sakurada, Megouro, etc.

Beaucoup de bruit et d’animation dans toutes ces rues, mais moins de voitures que dans nos villes, et celles qui circulent sont très singulières : il y a le ba-sha, voiture attelée d’un cheval ; ce sont des espèces de charrettes si misérables qu’on les appelle