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KHOU-N-ATONOU

une très haute porte flanquée de deux tours carrées, à parois obliques, qui la dépassaient encore. C’était là l’entrée principale du domaine d’Amon-Ra.

Le battant de pierre était clos et les gardiens sommeillaient, sans doute.

La prêtresse marcha vers l’enceinte et gravit l’escalier qui conduisait sur les murailles.

La vue découvrait de là un espace infini : toute la ville, tout le ciel et le fleuve, qui, le premier, attirait le regard. Il luisait comme un glaive au milieu des douces teintes paisibles des rues, des places, des demeures.

Au pied des murailles, en face de la grande porte, commençait l’avenue dallée, bordée de sphinx à tête de bélier, qui s’étendait, à travers la ville, jusqu’à l’entrée