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KHOU-N-ATONOU

tourner comme pour se cacher ; et derrière les piliers, de longues traînées d’ombre fuyaient.

Une frange de perles, au bas de sa robe, rebondissait sur les dalles avec un bruit d’averse, et du bout de son bouquet elle frappait çà et là, semant sa route de pétales brisés.

De loin, en silence, ses servantes la suivaient, la perdant, puis la retrouvant, à travers la grandiose et formidable demeure, où elles étaient si petites que leurs fronts n’atteignaient même pas le haut du lotus épanoui qui formait la base des colonnes.

Enlaçant leurs bras, elles se serraient l’une contre l’autre, par peur de toutes ces choses gigantesques, que la nuit et la lune grandissaient encore, et à cause aussi de