dit le sien ; et ajoute que je le remercie de son offre, quoique je ne puisse pas l’accepter. »
A-Tei se tourna vers Sang-Yong.
— « Honorable mandarin, dit-elle, ma maîtresse m’ordonne de te dire qu’elle s’appelle Princesse-Blanche, que sa mère s’appelle Tsing, et que son père est l’illustre Tchin-Tchan, gouverneur de Canton. Moi, je m’appelle A-Tei, j’ai dix-sept ans et je ne suis pas mariée. Nous te remercions et nous acceptons ton offre avec empressement. »
Au nom de Tchin-Tchan, le visage de Sang-Yong avait pâli.
— « A-Tei ! A-Tei ! dit Princesse-Blanche, ce n’est point cela que je t’ai ordonné de dire.
— Pardon ! pardon ! maîtresse, je vais lui expliquer que je me suis trompée.
— Et conseille-lui de se retirer, ajouta Princesse-Blanche ; car il n’est pas convenable qu’un homme se promène ainsi près de deux jeunes filles.
— Honorable mandarin, dit A-Tei à Sang-Yong, ma maîtresse m’ordonne de te faire entrer, afin que ta bonté retire le volant de l’eau.
— Petite misérable, c’est moi qui te ferai fouetter !
— Ah ! maîtresse, il est si joli !… »