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DES ROSEAUX EN FLEUR.

Et, tout à son bonheur, il ne vit pas le trouble de Mïodjin qui, au lieu de le suivre, s’appuya à la muraille les yeux pleins de larmes.

IV

Le jour fixé pour les noces de Yamata et de Boïtoro se leva, et les invités, dans leurs toilettes les plus brillantes se rendirent au logis de la fiancée. Elle les reçut avec un sourire triste, très pâle, dans sa robe nuptiale.

Boïtoro était grave et heureux, Fûten avait mis momentanément une sourdine à sa gaîté bruyante ; la mère de la mariée essuyait une larme. Mïodjin, qui était venu malgré une forte fièvre, s’empressait avec une sorte d’affectation autour de la jeune Mizou.

Quand tout le monde fut arrivé, les cérémonies commencèrent : on se rassembla dans la cour intérieure de l’habitation, au milieu de laquelle un grand feu flambait.

Deux jeunes filles, vêtues de robes d’azur brodées de grands papillons d’or, s’avancèrent gracieuse-