— Je suis le scribe Aménâa, le frère de celui qui, par amour pour vous, est descendu dans le tombeau.
— Ah ! conduisez-moi vers lui, sauvez-moi ! s’écria-t-elle.
— Mon frère ingrat ne me connaît plus, dit-il, il m’a laissé en proie au danger le plus terrible, sans même me donner une pensée.
— Il faut lui pardonner, c’est ma faute, j’avais pris tout son cœur…
— Ma vie est à lui, dit Aménâa ; mais j’ai perdu mon pouvoir : la verge magique m’a été ravie. Horus doit maintenant, seul, subir l’épreuve. S’il triomphe, le bonheur pour vous ; sinon, perdus à jamais !… Attention ! les musiques résonnent, le cortège nuptial s’avance.
— C’est pourtant là une noce qu’on ne peut célébrer sans moi ! dit Tantyris.
— Tu le crois, eh bien ! regarde.
Et, pâle d’horreur, la princesse vit s’avancer, après les orchestres et les danseuses, portée dans une litière magnifique, une autre Tan-