Komati remarqua qu’il n’avait auprès de lui ni page, ni écuyer, ce qui était étrange pour un seigneur.
Qu’est-ce qu’il faisait-là ? Qu’attendait-il ?
Tout à coup, à un mouvement qu’il fit, Komati le reconnut, et elle se dressa, avec un cri étouffé, comme si un reptile l’avait piquée.
— Nari-Hira ! c’est lui ! s’écria-t-elle.
Puis elle se laissa retomber sur le tertre de gazon, pâle et les sourcils froncés.
— Pourquoi ce cri ? murmura-t-elle avec colère, pourquoi ce sursaut ? Mon cœur est-il comme une bête mourante, qui retrouve encore un frisson de vie quand on met le pied sur elle ?
Et son regard assombri, abandonnant le cavalier, resta attaché au sol. Cependant, après un long moment, elle eut un sourire calme et releva la tête.
— Un rendez-vous, c’est certain, dit-elle.
Et elle regarda tranquillement l’homme qu’elle avait reconnu.