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KOMATI




C’était au temps où Komati, la poétesse illustre, s’était exilée de la cour, abandonnant ses titres, ses biens, sa famille, pour s’en aller errer par les chemins, en vivant d’aumônes.

Un soir d’été, qu’elle était assise à quelques pas de la pagode d’Alaziyama, les regards fixés sur le flamboiement du crépuscule, elle vit, presque malgré elle, car il se trouvait dans le rayon de sa vue, un cavalier immobile, sur la route de Kioto.

Il y a des moments, sans doute, où la solitude accable le solitaire ; sa philosophie som-