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délicates étaient préparées pour lui et, quand il fallut le quitter, la jeune fille le serra sur son sein en dévorant quelques larmes.

En sortant, la nourrice s’informa des habitants de cette maison et alla aussitôt faire son rapport au khalife.

La jeune fille se nommait Saleha ; son père était un scheik vénéré, qui avait connu et suivi le Prophète, en disciple dévoué.

Omar, sûr de tenir le coupable, prit son sabre, qu’il cacha sous ses vêtements, et se rendit à la demeure du scheik. Il le trouva assis sur un tapis, près de la fontaine, dans la cour intérieure.

— Salut, scheik illustre ! lui dit-il, comment se porte ta fille Saleha ?

— Prince des croyants, c’est un bien grand honneur pour elle que d’occuper ton esprit : c’est la récompense, sans doute, de sa piété et de sa conduite exemplaire, dont la renommée sera venue jusqu’à toi.

— C’est cela même, dit le khalife, et je désire avoir avec elle une entrevue, pour l’exhorter