rer son frère et composa, plus tard, le poème suivant :
« Qu’ont-ils donc tes yeux, ô Khansa ? Quoi ! tes paupières sont inondées de larmes !
« Que les étoiles s’éteignent, que le soleil cesse de rayonner, il n’est plus, le fils de Amr, le rejeton d’un noble sang !
« Sa voix ne vibre plus ; elle qui chanta tant de rimes, perçantes comme des fers de lance. Elles vivent parmi nous, ces poésies, et celui qui les a dites ne vit plus !
« Ô Moavia ! les Mourrides t’ont tué ; mais aussi combien de leurs cavaliers sont tombés sous tes coups !
« Que de femmes, belles et blanches comme l’aurore, tu as sauvées au milieu des combats, tandis qu’elles erraient, éperdues et leurs voiles en désordre, effrayées par la mêlée !
« Combien de chameaux de belle race as-tu pris à l’ennemi ? comme tu les chassais devant toi, du haut de ta monture, les piquant de ton glaive !
« Combien de captives désolées tu as con-