Page:Gautier - En Chine, Les arts graphiques, 1911.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’Art Dramatique

le langage. poétique ou lyrique, le style pompeux, grave ou familier. La plupart de ces drames et de ces comédies contiennent des beautés de premier ordre, mais elles ont, presque toutes, à notre point de vue, un défaut de composition, qui pourrait bien être une règle, tant il se retrouve fréquemment dans les pièces chinoises c’est d’être partagées en deux. Dans le premier acte, l’intrigue et le crime triomphent, dans les derniers s’accomplissent les vengeances et les châtiments. Les héros du commencement sont devenus vieux, leur fils, quelquefois leurs petits fils, qu’on a vus enfants aux premiers actes, ou qui n’étaient pas encore nés, sont des hommes et prennent en main les.fils de l’intrigue qu’ils débrouillent, pour remettre les choses à peu près en l’état où elles étaient au’commencement de la pièce. Ce système a l’inconvénient de partager l’intérêt le jeune homme, tardivement présenté aux spectateurs, n’a pas toujours le temps d’attirer les sympathies. Le métièr des comédiens est très rude, en Chine ils sont les véritables esclaves du directeur de la troupe qui les mène dureme-nt, et leur laisse peu de loisirs. Ils ont chacun leur emploi il y a le Tchin-Mo, premier rôle le Siao-Mo, jeune homme le Ouai, dignitaire le Pai-lo, vieux père le Tchen, personnage comique. Mais quand la troupe est peu nombreuse, ils sont tenus à jouer deux et trois rôles dans la même pièce.

Les femmes ne paraissent pas sur la scène les travestissements des garcons de 16 à 19 ans en jeunes filles ou en femmes, arrivent à produire une complète