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pp. 4-7.) Les Sarrasins entourent son château que baigne le Rhône ; mais ses fils le délivrent (Ibid., pp. 6-9) et se lancent dans les aventures. (Ibid., pp. 9-10.) Girard arrive à Reims pour se mettre au service de Charles avec son frère Renier. (Ibid., pp. 11-20.) « Adoubés » par l’Empereur (Ibid., pp. 20-21), ils lui rendent, en effet, mille services dont ils se font trop bien payer (Ibid., pp. 24-30), et Girard devient l’ennemi mortel de Charlemagne, qui lui avait d’abord promis la duchesse de Bourgogne en mariage et avait fini par l’épouser lui-même. La nouvelle impératrice, irritée contre Girard, lui fait baiser son pied, alors que le jeune vassal pense baiser celui de l’Empereur. De là, toute la lutte qui va suivre. (Ibid., pp. 31-41.) Une guerre terrible s’engage entre les fils de Garin et Charlemagne. (Ibid., pp.51-56.) Les deux héros de cette guerre seront, d’une part, Olivier, fils de Renier et neveu de Girard ; de l’autre, Roland, neveu de Charles. Aude, la belle Aude, sœur d’Olivier, devient la fiancée de Roland : nouvelle complication, qui donne un’ intérêt plus vif à cette légende héroïque dont le principal épisode est le siège de Vienne. (Ibid., pp. 66-105.) La guerre étant interminable, on se résout à l’achever par un combat singulier entre Olivier et Roland. (Ibid., pp. 106 et suiv.) Le combat est admirable, mais demeure indécis, (Ibid., pp. 133-154.) Bref, la paix est faite ; Girard se réconcilie avec Charles ; Aude est promise à Roland, et l’on part pour Roncevaux. (Ibid., pp. 155-184.)

LES QUATRE FILS AYMON.

Charles tient cour plénière. Il se plaint de la rébellion de Doon de Nanteuil et de Beuves d’Aigremont : même, il s’apprête à rassembler contre ce dernier toutes les forces de son empire. (Renaus de Montauban, poème du XIII° siècle, mais dont il a existé des rédactions antérieures ; édit. Michelant, pp. 1-3.) Aymon de Dordone, qui est un autre frère de Beuves, proteste courageusement contre la colère de l’Empereur. Charles le menace, et Aymon se retire fièrement de la cour avec tous ses chevaliers. C’est ici que commence la lutte entre l’Empereur et le duc Aymon, qui est soutenu par ses quatre fils, Renaud, Alard, Guichard et Richard. (Ibid., p. 3, v. 8-30.). Le roi de France, pour mettre fin à cette guerre, envoie à Beuves d’Aigremont un ambassadeur que le rebelle met à mort. (Ibid., pp. 3-8.) Un second messager, qui est le propre fils de Charles, Lohier lui-même, est envoyé au terrible Beuves. Son insolence le perd, et Lohier meurt dans une bataille qui a pour théâtre le château de Beuves. (Ibid., pp. 8-16.) Désormais la guerre est inévitable ; elle commence. (Ibid., pp. 19-27.) Le duc Beuves échoue devant Troyes, et une défaite de l’armée féodale suffit pour anéantir toutes les espérances des coalisés.’ (Ibid., pp. 30-37.) L’Empereur pardonne à ses ennemis, mais fait assassiner le duc Beuves, qui s’acheminait vers Paris. (Ibid., pp. 37-44.) Aymon, lui, fait la paix assez platement avec l’assassin de son frère. Doon de Nanteuil et Girard de Roussillon se soumettent pareillement. La guerre semble finie. (Ibid., pp. 44-45.) Là-dessus, les quatre fils Aymon viennent à la cour de Charles et y sont faits chevaliers. (Ibid., pp. 45-47.) Leur fortune semble assurée, quand certaine partie d’échecs vient tout changer. Le neveu de l’Empereur, Bertolais, joue avec Renaud : survient une dispute, et, d’un coup d’échiquier, Renaud tue son adversaire. (Ibid., pp. 51, .52.) Le meurtrier et ses trois frères s’enfuient au plus vite d’une cour où ils ne sont plus en sûreté. Leur père est le premier à les abandonner : leur mère, leur mère seule leur demeure fidèle. Ils se retirent dans la vieille forêt des Ardennes.