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Dieu ! les bons chevaux et les belles armes !
Ils sont là, seuls, dans un vallon, sous un tertre,
Et Charles leur donne sa bénédiction de la main droite :
Leurs capitaines sont Josseran et Gaucelme.Aoi.

CCLIII

Quant au huitième corps d’armée, Naimes le compose
Avec les Flamands et les barons de Frise :
Plus de quarante mille chevaliers.
Ceux-là, certes, n’abandonneront pas la bataille.
« Ils feront mon service, » dit le Roi.
Ce sera Raimbaud, avec Aimon de Galice,
Qui, par bonne chevalerie, les guidera au combat.Aoi.

CCLIV

Naimes, aidé du comte Josseran,
Forme la neuvième colonne avec de vaillants hommes :
Ce sont ceux de Bourgogne et de Lorraine.
Ils sont bien cinquante mille chevaliers,
Avec leurs beaumes lacés et leurs hauberts.
Ils ont leurs épées au côté et leurs doubles larges au cou ;
Leurs lances sont fortes et le bois en est court.
Si les Arabes ne reculent point,
S’ils engagent le combat, Lorrains et Bourguignons donneront de fiers coups.
Leur chef est Thierry, le duc d’ArgonneAoi.

CCLV

Les barons de France forment la dixième colonne.
Ils sont cent mille de nos meilleurs capitaines ;
Ils ont le corps gaillard et fière la contenance,
La tête fleurie et la barbe toute blanche.
Ils ont revêtu leurs doubles broignes et leurs hauberts.
Ils ont ceint leurs épées de France ou d’Espagne ;