Lui coupe en deux morceaux la tête,
Lui tranche le corps et le haubert brodé,
Avec la bonne selle où brillent les pierreries et l’or,
Il tranche aussi l’échine du destrier,
Et abat mort sur le pré le cheval avec le cavalier :
« Ah ! désormais, » s’écrie Roland, « je vous regarde comme un frère.
« Voilà bien les coups qui nous font aimer de l’Empereur. »
Et de toutes parts on entend ce cri : « Monjoie ! »Aoi.
CXIV
Voici sur son cheval Sorel le comte Gerin,
Et son compagnon Gerier sur Passe-Cerf.
Ils leur lâchent les rênes, et d’éperonner vivement.
Tous deux vont frapper le païen Timozel ;
L’un l’atteint à l’écu, l’autre au haubert.
Ils lui brisent leurs deux lances dans le corps
Et l’abattent raide mort au milieu d’un guéret.
Je ne sais point, je n’ai jamais entendu dire
Lequel des deux fut alors le plus rapide...
Espreveris était là, le fils de Borel :
Il meurt de la main d’Engelier de Bordeaux.
Puis l’Archevêque tue Siglorel,
Cet enchanteur qui avait déjà été dans l’enfer,
Où Jupiter l’avait conduit par l’art du diable :
« Voilà un grand félon, » dit Turpin.
« — Le misérable est vaincu, » répond Roland.
« Frère Olivier, ce sont là les coups que j’aime, "Aoi.
CXV
La bataille cependant est devenue très’ rude :
Français et païens y échangent de beaux coups.
Les uns attaquent, les autres se défendent.
donnés par nos épiques aux chevaux de nos autres héros : le cheval d’Ogier s’appelle Broiefort ; celui de Renaud de Montauban, Bayard ; celui de Guillaume