Ils quittaient le pays de Marsile, à cause de la foi chrétienne
Qu’ils ne veulent ni recevoir ni garder.
Mais, avant qu’ils eussent navigué quatre lieues,
Ils ont été surpris par le vent et la tempête.
Tous sont noyés, et plus jamais ne les reverrez.
Si le Calife eût été vivant, je vous l’eusse amené.
Quant au roi païen, Sire, tenez pour assuré
Qu’avant ce premier mois passé
Il vous suivra au royaume de France
Et y recevra la loi chrétienne ;
Il y deviendra, mains jointes, votre vassal
Et tiendra de vous le royaume d’Espagne.
— Grâces en soient rendues à Dieu ; » s’écrie le Roi.
Vous avez bien agi, Ganelon, et- en serez bien récompensé. »
a fait alors sonner mille clairons dans’ l’armée :
s Francs lèvent le. camp, chargent leurs sommiers,
tous s’acheminent vers France la douce...Aoi.
L’ARRIÈRE-GARDE ;
ROLAND CONDAMNÉ À MORT
LIX
Charles le Grand a dévasté l’Espagne,
is les châteaux, violé les cités.
Ma guerre est finie, » dit le roi ;
voilà qu’il chevauche vers douce France.
jour s’en va, le soir descend.
comte Roland a planté son enseigne
ux pauses du jongleur sont indiquées
- vers 703 : Carles li magnes ad
aigne guastée, et 2609 : Li Empee, par sa grant poestet, VII anz pleins ad en Espaigne estet. Ilen de même au v. 3705 : Li Empee est repairiez. d’Espaigne. Voilà a (avec les v.1 et ss) les débuts de quatre « séances épiques ". Ces diverses (parties de notre poème ne correspondent, pas, comme nous, l’avions cru, à d’anciennes Cantilènes. 706. Vers dulce France. Voir notre Éclaircissement IV, où nous avons exposé en détail l’itinéraire de Charlemagne depuis Cordone jusqu’aux Pyrénées.