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aventures du baron de münchhausen.

Un matin de bonne heure, je sortais d’une chaumière située au pied de la montagne, fermement résolu à examiner, dût-il m’en coûter la vie, l’intérieur de ce célèbre volcan. Après trois heures d’une marche des plus pénibles, j’atteignis le sommet de la montagne. Depuis trois semaines le volcan grondait sans discontinuer. Je ne doute pas, messieurs, que vous ne connaissiez l’Etna par les nombreuses descriptions qui en ont été faites : je n’essayerai donc pas de vous redire ce que vous savez aussi bien que moi, et j’épargnerai à moi une peine et à vous une fatigue inutile.

Je fis trois fois le tour du cratère, — dont vous pouvez avoir une idée en vous figurant un immense entonnoir, — et, reconnaissant que j’aurais beau tourner, cela ne m’avancerait guère, je pris bravement ma résolution, et je me décidai à sauter dedans. À peine eus-je exécuté le saut, que je me sentis comme plongé dans un bain de vapeur brûlante ; les charbons ardents qui jaillissaient sans relâche endommagèrent et brûlèrent en tous sens mon pauvre corps.

Mais quelle que fût la violence avec laquelle s’élançaient les matières incandescentes, je descendais plus rapidement qu’elles ne montaient, grâce à la loi de la pesanteur, et au bout de quelques instants je touchai le fond. La première chose que je remarquai fut un bruit épouvantable, un concert de jurements, de cris et