Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 1.djvu/350

Cette page a été validée par deux contributeurs.



LA MILLE ET DEUXIÈME NUIT



Javais fait défendre ma porte ce jour-là ; ayant pris dès le matin la résolution formelle de ne rien faire, je ne voulais pas être dérangé dans cette importante occupation. Sûr de n’être inquiété par aucun fâcheux (ils ne sont pas tous dans la comédie de Molière), j’avais pris toutes mes mesures pour savourer à mon aise ma volupté favorite.

Un grand feu brillait dans ma cheminée, les rideaux fermés tamisaient un jour discret et nonchalant, une demi-douzaine de carreaux jon-