et dont les ornements ont disparu, offre dans son arcade intérieure deux profondes rainures destinées à laisser glisser une herse, comme un donjon du moyen âge à qui l’on aurait cru ce genre de défense particulier.
« Qui aurait soupçonné, dit Max à ses amis, Pompeï, la ville gréco-latine, d’une fermeture aussi romantiquement gothique ? Vous figurez-vous un chevalier romain attardé, sonnant du cor devant cette porte pour se faire lever la herse, comme un page du quinzième siècle ?
— Rien n’est nouveau sous le soleil, répondit Fabio, et cet aphorisme lui-même n’est pas neuf, puisqu’il a été formulé par Salomon.
— Peut-être y a-t-il du nouveau sous la lune ! continua Octavien en souriant avec une ironie mélancolique.
— Mon cher Octavien, dit Max, qui pendant cette petite conversation s’était arrêté devant une inscription tracée à la rubrique sur la muraille extérieure, veux-tu voir des combats de gladiateurs ? — Voici les affiches : — Combat et chasse pour le 5 des nones d’avril, — les mâts seront dressés, — vingt paires de gladiateurs lutteront aux nones, — et si tu crains pour la fraîcheur de ton teint, rassure-toi, on tendra les voiles ; — à moins que tu ne préfères te rendre à l’amphithéâtre de bonne heure, ceux-ci se couperont la gorge le matin — matutini erunt ; on n’est pas plus complaisant. »