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les demeures souterraines où dorment mes ancêtres s’ouvraient là tout près, non connues de vos Tartares, et on avait le temps encore de m’y emporter… Mais le devoir !… Oh ! le devoir, paraît-il, était de fuir, et j’ai cédé… Et, jusqu’au jour où vos soldats m’ont prise, j’ai traîné longuement dans la campagne, aux avant-gardes de mes armées toujours vaincues, moi, l’Impératrice et l’Invisible, me profanant au milieu des hommes, marchant devant eux comme une sorte de fille exaltée !…

L’EMPEREUR

Dites que vous avez été l’héroïne sublime, la grande impératrice guerrière, la déesse des combats qui défiait les flèches et la mitraille, celle qui revivra éternellement dans les poèmes et l’histoire !

L’IMPÉRATRICE

J’ai cherché à racheter ma fuite, voilà tout ; j’ai fait ce que j’ai pu, mais une action lâche ne se rachète pas. C’était dans mon palais qu’il fallait mourir, dans l’autodafé allumé de mes mains et qui a consumé tant de braves… Ma cendre mêlée aux leurs, c’était cela qu’il