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PRINCE-FIDÈLE
Levez le front, ne le courbez pas devant l’éblouissement du nom lumineux de vos ancêtres. Déjà il vous faut maîtriser vos sentiments. Votre cœur, vous le devez à ce peuple innombrable, qui est vaincu, et opprimé, qui attend de vous sa délivrance ; à lui seul appartiennent vos pensées, vos actions, votre vie même.
L’ENFANT, triste et grave.
Je partirai… Je ne pleurerai pas…
L’IMPÉRATRICE
À qui le confierons-nous, notre bien suprême ? car vous y avez pensé déjà, je devine que vos plans sont faits.
PRINCE-FIDÈLE
Notre jeune Empereur a montré, sans le connaître, de la sympathie au vice-roi du Sud, qui est justement le mieux situé pour lui offrir un inviolable asile. Mon avis est qu’il lui soit confié.
L’IMPÉRATRICE, à l’enfant.
Cela vous plairait ?…
L’ENFANT
Oui.