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Car il a de ce jour acquis honneur et gloire ;
Car chaque âge dira sa lutte et sa victoire
Aux peuples étonnés ;
Car il n’est plus de ceux que les siècles oublient ; —
Mais c’est un demi-dieu qu’à ses autels supplient
Les mortels prosternés !


II.


Déjà Pindare a pris sa lyre,
Simonide entonne ses chants,
Et Corinne au divin sourire
Prélude à ses accords touchants !
— C’est une vierge qui lui donne
Le laurier vert qui le couronne ;
Et tout le peuple l’applaudit.
Le bonheur ennoblit sa tête ;
Et l’on dirait que la conquête
Le transfigure et le grandit !