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« Macte animo, generose puer. »


I.


Le signal est donné : sur la poudreuse arène
S’élancent les coursiers que leur ardeur entraîne.
Les conducteurs penchés,
Les rênes d’une main et l’aiguillon de l’autre,
Pressent leurs fiers chevaux nourris d’orge et d’épeautre,
Quatre à quatre attachés.

Ils passent. — On dirait que Notus les emporte.
Ainsi dans l’ouragan roule la branche morte ;
Ainsi l’onde en courroux
Dans un lit tortueux en bouillonnant s’épanche ;
Moins rapide est le vol de la cigogne blanche
Et du grand aigle roux.