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Mais des luttes d’esprit, où toute intelligence,
Comme un sublime oiseau, peut dans l’espace immense
Parcourir des champs inconnus !
Course dont l’Idéal est le but grandiose !
Où le lutteur nerveux n’a pas d’apothéose
À gagner avec ses bras nus !

Noble aiguillon qui pousse en avant la jeunesse !
Phare dont la lueur est comme la promesse
D’un port où l’on abordera !
Voix d’en haut qui remplit les âmes de courage,
Qui fait de l’avenir un fortuné voyage
Où nul écueil n’arrêtera !…


V.


Un vent fécond sur les lycées
A passé, portant avec lui
Des semences fertilisées
Par le soleil qui leur a lui ;
Et sous ce vent, la jeune armée
Qui forme de la France aimée
Et la sauvegarde et l’espoir,
A senti dans sa noble veine
Son sang bouillir, et dans l’arène
A couru, fière et belle à voir !