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PRÉFACE DU TRADUCTEUR.

latine pour pouvoir étudier le « Theoria motus » dans le texte latin même. Qu’on me permette d’être d’un avis opposé. Les études latines sont, en général, faites en France d’une manière trop superficielle pour qu’on ne préfère pas lire en français un ouvrage scientifique ; du moins les exceptions, je crois, sont excessivement rares.

Le problème traité pour la première fois par Gauss, au commencement de ce siècle, a pris depuis 1845 une importance à laquelle les astronomes étaient certainement loin de s’attendre. Depuis cette époque, en effet, soixante-quinze nouvelles planètes télescopiques, sœurs des quatre premières découvertes de 1801 à 1807, et une grosse planète extra-Uranienne, ont été révélées à l’astronomie.

Soixante-seize orbites nouvelles ont donc été calculées et doivent être corrigées au fur et à mesure que les observations le permettent, afin de pouvoir déterminer l’orbite définitive sur laquelle doit reposer le calcul des perturbations dues aux grosses planètes de notre système solaire. C’est ainsi que l’astronomie pourra conserver à tout jamais les découvertes planétaires dont notre siècle a pu l’enrichir.

Or il est bien probable que la zone située entre Mars et Jupiter n’est pas encore suffisamment explorée et que le chiffre 79 auquel on est arrivé, sera encore augmenté. Qui sait ce que réserve l’avenir !!… Bientôt alors les astronomes officiels n’y pourront plus suffire, si des calculateurs dévoués à l’astronomie et à ses progrès ne leur viennent aussi en aide de ce côté.

En raison du développement extraordinaire pris par l’astronomie depuis quelques années, on comprend tellement, à l’heure qu’il est, la nécessité d’une sorte de collaboration astro-