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LIVRE II, SECTION IV.

En effet, si la masse de quelque planète perturbatrice adoptée dans le calcul des perturbations ne semble pas encore assez certaine, on introduira, en outre des six inconnues qui dépendent de la correction des éléments, une autre inconnue en admettant que la masse corrigée soit à la masse supposée comme est à on pourra alors supposer que les perturbations elles-mêmes changent dans le même rapport, d’où, évidemment, il se produira dans chacune des positions calculées un nouveau terme linéaire, contenant dont le développement ne sera sujet à aucune difficulté. La comparaison des positions calculées avec les positions observées, suivant les principes exposés ci-dessus, fournira en même temps et la correction des éléments et la correction De cette manière, les masses de plusieurs planètes, même de celles qui exercent des perturbations assez considérables, pourront être déterminées plus exactement. Sans aucun doute, le mouvement des nouvelles planètes, surtout Pallas et Junon, qui éprouvent de si grandes perturbations dues à Jupiter, devra fournir, après quelques dizaines d’années, une détermination très-exacte de la masse de Jupiter ; et il sera peut-être même permis de connaître un jour la masse de l’une ou de l’autre de ces nouvelles planètes, d’après les perturbations qu’elles exercent sur les autres.