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DÉTERMINATION DE L’ORBITE D’APRÈS TROIS OBSERVATIONS COMPLÈTES.

Les deux premières équations donneront et les deux autres, et au moyen de on connaîtra la situation du périhélie relativement au nœud ascendant, et au moyen de la position du nœud dans l’écliptique ; enfin sera déterminé, le sinus et le cosinus se vérifiant mutuellement. Nous pouvons atteindre le même but, à l’aide du triangle pour lequel il faut seulement changer, dans les formules précédentes, les lettres en Pour acquérir encore une autre confirmation du calcul entier, il ne sera pas inutile d’achever le calcul de deux manières ; alors, si quelques légères différences entre les valeurs de de et de la longitude du périhélie se produisent, il sera convenable d’adopter les valeurs moyennes. Rarement cependant, ces différences montent jusqu’à ou si toutefois les calculs ont été effectués soigneusement avec sept figures décimales.

Lorsqu’à la place de l’écliptique, on adopte l’équateur comme plan fondamental, il n’en résulte pour le calcul aucun changement, si ce n’est qu’à la place des points, on devra prendre les intersections de l’équateur avec les grands cercles

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Nous procédons maintenant à l’éclaircissement de cette méthode par quelques exemples largement expliqués, qui montreront en même temps, de la manière la plus évidente, quelle généralité elle admet, et combien elle conduit toujours facilement et promptement au résultat désiré[1].

La nouvelle planète Junon nous fournira un premier exemple, pour lequel nous choisissons les observations suivantes, faites à Greenwich, et qui nous ont été communiquées par le célèbre Maskelyne.

  1. C’est improprement que l’on déclare telle méthode plus ou moins exacte qu’une autre. Elle peut seule passer pour avoir résolu le problème, la méthode par laquelle on peut au moins atteindre un certain degré de précision. C’est pourquoi, une méthode surpasse une autre par la considération seule, que le même degré de précision peut être atteint avec l’une plus promptement, et avec moins de travail, qu’avec l’autre.