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LIVRE I, SECTION III.

nous concluons que et doivent être affectés des mêmes signes, et par suite que doit être pris entre et ou entre et selon que sera positif ou négatif, c’est-à-dire selon que le mouvement héliocentrique aura été plus petit ou plus grand que 180°. Il est en outre évident, que pour doit nécessairement être nul. De cette manière est complètement déterminé. Mais la détermination de l’angle reste nécessairement douteuse, de sorte que l’on obtient toujours pour le temps deux valeurs, dont on ne peut décider laquelle est la vraie, à moins que ce ne soit indiqué d’autre part. La raison de ce phénomène s’aperçoit facilement ; il est constant, en effet, que par deux points donnés on peut décrire deux ellipses différentes, ayant toutes deux leur foyer au même point donné et, en même temps, le même demi-grand axe[1] ; mais le mouvement du premier lieu au second, dans ces ellipses, est évidemment effectué dans des temps inégaux.

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En désignant par un arc quelconque compris entre et et par le sinus de l’arc on sait qu’on a

On a ensuite

et par suite,

Nous substituons successivement, dans cette série, à la place de

 et 
  1. En décrivant du premier lieu un cercle avec pour rayon, et du second lieu un second cercle avec le second foyer de l’ellipse tombera évidemment à l’intersection de ces deux cercles. C’est pourquoi, comme généralement parlant, il y a toujours deux intersections, il en résultera deux ellipses différentes.