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RECHERCHES

arithmétiques nous traiterons amplement des congruences, nous avons cru ne devoir considérer ici que les fonctions circulaires, et même quoique nous pussions les embrasser dans toute leur généralité, nous les réduirons au cas le plus simple, comme on va le voir dans le no suivant, tant dans le dessein d’abréger, que pour rendre d’une intelligence plus facile les principes tout-à-fait nouveaux de cette théorie.

336. Si nous désignons par la circonférence du cercle, ou quatre angles droits, que nous supposions entiers les nombres et et égal au produit des facteurs premiers entre eux l’angle peut, par le no 310, être mis sous la forme


et les fonctions trigonométriques qui en dépendent se déduiront, par les méthodes connues, des fonctions correspondantes aux parties Ainsi, comme on peut toujours prendre pour des nombres premiers ou des puissances de nombres premiers, il suffit évidemment de considérer la section du cercle en parties dont le nombre est premier, ou une puissance d’un nombre premier, et le polygone de n côtés se déduira sur-le-champ des polygones de côtés. Cependant ici nous bornerons nos recherches au cas où l’on doit diviser le cercle en un nombre premier impair de parties. En effet, il est constant que les fonctions circulaires qui répondent à l’angle se déduisent de celles qui appartiennent à l’angle par la solution d’une équation du degré des premières on déduira, par une équation de même degré, celles qui appartiennent à l’angle de manière que, si l’on connaît déjà le polygone de côtés, on a nécessairement besoin de la résolution de équations du degré pour obtenir le polygone de côtés ; et même si nous pouvions étendre notre théorie à ce cas, nous n’en serions pas moins conduits au même nombre d’équations du degré