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ARITHMÉTIQUES.

toutes les représentations de la forme binaire de déterminant , par la forme ternaire de déterminant .

I. On cherchera toutes les valeurs différentes, c’est-à-dire, non équivalentes de l’expression . Ce problème a déjà été résolu (no 233) pour le cas où est premier avec , et où la forme est primitive, et les autres cas se ramènent très-facilement à celui-là. La nécessité d’abréger ne nous permet cependant pas d’insister davantage sur ce sujet. Observons seulement que lorsque est premier avec , l’expression ne peut être résidu quadratique de , à moins que ne soit une forme primitive : supposons en effet


on en déduit , ou en développant et remplaçant par ,


Si donc , , avaient un commun diviseur, ce diviseur diviserait , et parconséquent ne pourrait pas être premier avec . Ainsi sera une forme primitive.

II. Désignons par le nombre de ces valeurs, et supposons qu’il s’en trouve opposées à elles-mêmes. Alors il est évident que parmi les qui restent, chacune aura nécessairement son opposée, car nous supposons qu’on a toutes les valeurs non équivalentes. De chaque couple de valeurs opposées, on en rejettera une à volonté, et il en restera en tout . Ainsi, par exemple, des huit valeurs de l’expression qui sont : , , , , , , , , les quatre dernières sont à rejeter, comme opposées aux quatre premières. Au reste, il est aisé de voir que si est une valeur opposée à elle-même, , et partant , , sont divisibles par  ; donc dans le cas où et sont premiers entre eux, il faudrait que , , fussent divisibles par , et comme dans ce cas (I) les nombres , , n’ont pas de diviseur commun, doit être divisible par , et partant la chose ne peut avoir lieu que pour, ou . Donc si

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