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ARITHMÉTIQUES.

110. Cette démonstration est encore due à Euler, ainsi que la précédente qu’il a donnée le premier (Opusc. analyt. T. I, p. 135). Il est aisé de voir qu’elle repose sur des principes semblables à ceux sur lesquels nous avons appuyé notre seconde démonstration du théorème de Wilson (no 77). Mais en supposant ce théorème, la démonstration précédente se simplifierait beaucoup. En effet, entre les nombres il y en a qui sont résidus et autant de non-résidus ; donc le nombre des non-résidus est pair ou impair suivant que sera de la forme ou de la forme donc le produit de tous les nombres sera résidu dans le premier cas et non-résidu dans le second (no 99). Or ce produit donc enfin est résidu dans le premier cas et non-résidu dans le second.

111. Si donc est résidu d’un nombre premier de la forme le sera aussi, et tous les non-résidus seront encore non-résidus en changeant les signes[1]. Le contraire arrive pour les nombres premiers de la forme dont les résidus deviennent non-résidus, et réciproquement, quand on change le signe (no 98).

Au reste on déduit facilement de ce qui précède cette règle générale : est résidu de tous les nombres qui ne sont divisibles ni par ni par aucun nombre de la forme Il est non-résidu de tous les autres. (nos 103 et 105).

112. Passons aux résidus et .

Si dans la table II on prend tous les nombres premiers dont est résidu, on trouvera Or on remarque facilement qu’aucun d’eux n’est de la forme ou

Voyons donc si cette induction peut devenir une certitude.

Observons d’abord que tout nombre composé de la forme ou renferme nécessairement un facteur premier de l’une ou l’autre

  1. Ainsi quand nous parlerons d’un nombre, en tant qu’il sera résidu ou non-résidu d’un nombre de la forme , nous pouvons ne faire aucune attention à son signe, ou lui donner le signe
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