treprendre cette recherche, nous présenterons un caractère qui se
déduit de la section précédente, et qui est digne d’être conservé à
cause de sa simplicité et de sa généralité, quoiqu’il ne soit presque
d’aucune utilité dans la pratique.
Un nombre quelconque non divisible par un nombre premier est résidu ou non-résidu de ce nombre premier suivant que ou
Soit en effet, pour le module , l’indice du nombre , dans un système quelconque, sera pair quand sera un résidu, et impair quand sera non-résidu ; mais l’indice du nombre est , c’est-à-dire ou suivant que est pair ou impair. Donc dans le premier cas on aura et dans le second (nos 57, 62).
Exemple. est résidu de , parceque ; au contraire n’est pas résidu de , parceque ; mais pour peu que les nombres à examiner soient grands, ce caractère devient tout-à-fait inutile à cause de l’immensité du calcul.
107. Il est très-facile d’assigner tous les nombres qui sont résidus ou non-résidus d’un nombre donné. Soit en effet ce nombre ; on déterminera les quarrés dont les racines ne surpassent pas ; ou des nombres congrus à ces quarrés suivant le module (pour la pratique il y a encore des méthodes plus expéditives) ; alors tous les nombres congrus à quelqu’un de ceux-là, suivant le module , seront résidus, et tous ceux qui ne seront congrus à aucun, seront non-résidus ; mais la question inverse, étant donné un nombre quelconque, assigner tous ceux dont il est résidu ou non-résidu, est d’une bien plus grande difficulté ; aussi nous allons nous occuper de ce problème, de la solution duquel dépend ce que nous nous sommes proposé dans l’article précédent ; et nous commencerons par les cas les plus simples.
108. Théorème. est résidu de tous les nombres premiers de la forme et non-résidu de tous les nombres premiers de la forme
Exemple. est résidu des nombres