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c’est-à-dire que les fonctions , , , etc., devraient ne pas changer si , , , , etc., reçoivent des accroissements quelconques proportionnels aux nombres , , , , etc. Un pareil cas, dans lequel la détermination des inconnues ne serait pas possible, même si l’on donnait les vraies valeurs des fonctions, n’appartient pas à notre sujet, comme nous en avons averti plus haut.

Au reste, on peut réduire facilement tous les cas à celui où les fonctions , , , etc., sont linéaires. Désignons par , , , , etc., des valeurs approchées des inconnues , , , , etc. (que nous obtiendrons en faisant usage de équations prises parmi les équations

et posons

il est clair que ces nouvelles inconnues seront si petites, que leurs carrés et leurs produits seront négligeables, et que les équations deviendront linéaires par suite des substitutions indiquées. Que si, à la fin du calcul, on trouve contre toute attente que les valeurs de , , , , etc., qu’on en tire soient trop considérables, et qu’il paraisse peu sûr de négliger leurs carrés et leurs produits, on remédiera à cet inconvénient en répétant la même opération (mais en prenant pour , , , , etc., les valeurs corrigées de , , , , etc.).

7.

Tant qu’on n’a qu’une seule inconnue , pour la détermination de laquelle on a trouvé que les fonctions

prenaient respectivement les valeurs

et cela par des observations également exactes, la valeur la