pourra alors introduire des équations relatives aux figures qui ont plus de trois côtés. Dans une autre occasion, nous reviendrons avec plus de détails sur ces diverses circonstances, dont l’examen nous éloignerait en ce moment de notre but. Nous ne pouvons cependant nous dispenser de faire ici une remarque indispensable à ceux qui voudraient faire l’application rigoureuse de notre théorie : nous supposons toujours que les quantités désignées par , , , etc., ont été observées immédiatement, ou déduites d’observations telles, que leurs déterminations soient indépendantes les unes des autres, ou, au moins, puissent être regardées comme telles. Dans la pratique la plus ordinaire, on observe les angles que l’on peut regarder comme étant les éléments , , , etc., eux-mêmes. Mais on ne doit pas oublier que si le système contient, en outre, des triangles dont les angles n’aient pas été directement observés et aient été déduits de ceux que l’on connaissait, par des additions ou soustractions, ces angles ne devront pas être mis au nombre des grandeurs déterminées par l’observation, et l’on devra les faire entrer dans le calcul comme des fonctions des éléments qui ont servi à les former. Il en sera autrement si l’on adopte la méthode d’observations de M. Struve (Astronomische Nachrichten, II, page 431), qui consiste à déterminer toutes les directions autour d’un même sommet, en les rapportant toutes à une seule et même direction arbitraire. Les angles mesurés ainsi seront pris alors pour , , , etc., et les angles des triangles se présenteront tous comme des différences. Les équations de la première catégorie devront, dans ce cas, être supprimées comme superflues, car elles seront identiquement satisfaites. Le procédé que j’ai suivi moi-même dans les triangulations exécutées pendant ces dernières années, diffère des deux méthodes précédentes ; on peut cependant l’assimiler, quant au résultat, avec le procédé de M. Struve, en ce sens que, dans chaque station, on doit regarder , , , etc., comme les angles formés
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