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jourd’hui de fonder un gouvernement, de guérir une société sans le christianisme, loin du christianisme, malgré le christianisme, qu’il est impossible de changer l’essence des êtres ou de faire vivre l’homme sans condition de vitalité.


XLII.

Résumé et conclusion.

Les bouleversements sociaux sont toujours en raison directe de l’importance des lois violées. Or, le communisme, c’est-à-dire le bouleversement social le plus profond qui se soit jamais vu, menace les sociétés modernes ; donc il révèle la violation des lois les plus fondamentales des sociétés.

Les lois fondamentales et, si je puis le dire, les premières assises des sociétés modernes sont la liberté et la charité. C’est donc dans la violation grave, publique et longtemps continuée de cette double loi, qu’il faut chercher la vraie cause des bouleversements et la force réactionnaire des erreurs qui font aujourd’hui de la vieille Europe un navire continuellement agité par la tempête et toujours prêt à s’abîmer dans les flots.

Où est le mal, là doit être porté le remède. Rétablir le règne souverain de ces deux lois, les mettre en parfaite harmonie, les graver dans les cœurs et les traduire dans les actes : là est le salut ; il n’est, il ne peut être, il ne sera jamais ailleurs.

Auteur et consommateur de ces lois, le christianisme seul peut les faire observer : telle est sa mis-