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des hommes auxquels un long et sévère apprentissage n’a point appris à discipliner leurs passions et qui n’ont d’ailleurs aucun motif surnaturel, c’est-à-dire assez fort d’en faire le sacrifice. C’est vouloir faire un couvent sans religieux, ou une république sans républicains.

Le socialisme pèche donc essentiellement par la base. Il manque d’une sanction suffisante ; il ne tient aucun compte des passions humaines, ou il suppose que, sans autre compensation qu’un bien-être temporel, l’individu en fera généreusement et constamment le pénible sacrifice. De plus, en ne présentant à l’homme que des appétits à satisfaire, il le conduit à l’abrutissement. Il viole donc radicalement une des deux lois fondamentales des sociétés chrétiennes, la liberté. Au lieu d’être un remède au mal, il est donc un ferment qui l’envenime.

Toutes les considérations qui précèdent s’appliquent rigoureusement au fouriérisme, qui n’est qu’une forme du socialisme.


XXX.

Le Communisme.

Quel est donc ce remède ? Le communisme ? Non, le communisme est l’application du socialisme. Or, si le principe est mauvais, l’application ne peut être bonne. Le communisme se comprend de deux manières. Les uns le font consister dans le partage des biens entre les particuliers ; les autres dans la confiscation générale des propriétés au profit de l’État.