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prix. Nous répétons cela pour les hommes, malheureusement trop nombreux, qui ne voient pas que le mal est dans les âmes, et que c’est là qu’il faut avant tout porter le remède.


XXIX.

Le Socialisme.

Quel est ce remède ? Le socialisme ? Non, le socialisme n’est que l’exagération et l’abus d’une idée chrétienne. Des hommes, dont je ne veux pas accuser les intentions, mais dont il faut déplorer la profonde ignorance de la nature humaine, ont compris que l’homme isolé était trop faible pour réaliser son bien-être. Or, ils ont vu, dans l’histoire de l’Église catholique, des communautés dont tous les membres, faisant abnégation d’eux-mêmes, consacrent leur fortune, leur intelligence, leurs forces au bien général. Frères dans toute la vérité du mot, ils font le sacrifice de leur liberté au profit de tous, et se contentent de recevoir ici-bas en échange la nourriture et le vêtement du pauvre, dans l’espérance vive de recueillir comme dédommagement les biens de l’éternité. Chaque individu est fort de la force de tous, riche de la richesse commune. A les voir et à les entendre, tous jouissent de la plus grande somme de bonheur qui soit compatible avec les imperfections de la nature humaine. Or, les apôtres du socialisme ont imaginé de réaliser cette merveille en prenant pour éléments des hommes qui croient beaucoup à ce monde, point ou très-peu à l’autre ;