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À
M. CYPRIEN ANOT.


J’ai lu tes vers depuis long-temps promis.
J’ai vu les uns comme de vieux amis,
Que l’on retrouve après deux ans d’absence ;
D’autres étaient inconnus à mes yeux ;
Mais j’ai béni l’instant délicieux
Qui m’a fait faire avec eux connaissance ;
Et désormais les vieux et les nouveaux
À mon estime auront des droits égaux.
De tes écrits, échappés de la presse,
J’ai parcouru le gracieux recueil,
Avec plaisir, peut-être avec orgueil.
Car, tu le sais, quand le Ciel, qui sans cesse
Me fait errer de climats en climats,
Au sol Rémois eut attaché mes pas,