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espérances des patriotes de la grande Pologne (29 avril et 2 mai). Slowacki dut quitter Posen et se rendre à Breslau. Il dut aussi à cause des événements renoncer à partir en Galicie, et il écrivit à sa mère de venir le rejoindre en Silésie. Elle arriva et passa à peine huit jours avec lui : un ordre de la police les obligea de retourner, elle en Galicie, et lui à Paris, où il arriva le 1er août 1848.

Les six derniers mois de son existence furent une longue agonie pour son corps épuisé, mais une époque de transformation et de perfectionnement pour son être moral : il y avait en lui quelque chose d’idéal, et il répandait autour de lui les sentiments de paix, de fraternité, d’amour. Il ne vivait plus de la vie terrestre. Cependant il rêvait encore de se rendre en Galicie au printemps de d849 ; mais au mois de janvier et de février, la douleur devint de plus en plus violente, et il sentit qu’il allait mourir. Le 4 mars, il s’alita pour ne plus se relever : pendant ses derniers jours, il faisait encore transcrire son Roi Esprit par Felinski.

Il mourut le 3 avril, très chrétiennement, en pleine connaissance, et, deux jours après, le service se fit modestement à Saint-Philip