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écraser les reptiles, pour pousser à la roue ; — autre chose est d’être pionnier — autre chose d’être apôtre. J’aime mieux le second rôle pour le poète.

Je ne blâme donc pas Slowacki de s’être retiré presque aussitôt du champ de bataille de l’émigration, d’avoir quitté Paris, d’être allé chercher sur les bords du lac de Genève un peu de calme et de nouvelles inspirations. Quelles que soient les raisons particulières et personnelles qui l’y aient déterminé (et la publication du poème des Aïeux, où son beau-père était si injurieusement décrié, n’a pas, je le sais, été étrangère à sa résolution), le résultat ne pouvait être que profitable à notre cause, en dotant notre littérature de nouveaux chefs-d’œuvre.

Qu’en est-il résulté ? Qu’après Zmija, Jean Bielecki, Hugo, Mendog, Marie Stuart et Lambro, nous avons eu Kordjan, Anhelli et En Suisse, les trois œuvres datées de Genève ou de Veytaux, sans parler encore de celles qui leur succédèrent.