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Car toi, c’est ton cerveau, seul fils de Prométhée,
Que l’éternel vautour dévore — et non ton cœur.
Dans ton sein palpitant mon vers sanglant se plonge :
J’y vais chercher ton âme et ma Muse la ronge.


XXI

Rugissant de douleur, maudis ton fils, ma mère ;
Mais sache que ta main, que ton bras maudissant
Sur moi, se repliant ainsi qu’une vipère,
Va, tout flétri, tomber en poussière — impuissant.
Oh ! oui, maudis ton fils, si tu veux. Je te brave,
Car, dis-moi, de quel droit peux-tu maudire — esclave ?