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III

Ici, se disputant avec la diligente
Arachné, le zéphyr arrache ses filets ;
Ici le thym répand sa senteur pénétrante,
Ici le vent parcourt les monts demi-brûlés,
Et chasse les duvets des fleurs de ces décombres
Qui viennent dans la tombe errer comme des ombres.


IV

Ici les noirs grillons, des fentes de la pierre,
Cachés contre l’éclat du soleil au zénith,
Comme s’ils me voulaient ordonner de me taire,
Sifflent. C’est donc ainsi qu’un rhapsode finit :
Par ce grand sifflement qui des tombeaux s’élance
Et qui semble la voix et l’hymne du silence.


V

Oh ! je veux l’imiter, votre morne silence,
Atrides, qui dormez gardés par les grillons !
Je ne rougirai plus de voir mon impuissance,
Mes rêves suspendront leur fol essor d’aiglons.