Chapitre cinquante-huitième.
Ci devise comment on doit chassier et prendre le chat.
t quant le veneur voudra chassier le chat, il ne li convient jà aler en queste ; mès convient que aucun li enseigne qu’il l’ait veu, ou qu’il le trueve d’aventure en querant renards, lièvres ou autres bestes. Et se c’est des chalz sauvaiges communs, tantôt que chiens les chassent, ilz se montent sur les arbres. Lors doit il avoir archiers ou arbalestriers pour le trère et tuer. Et sil trueve des aultres grans chatz, que j’ay dit, qui semblent liépars, que aucuns apelent lous serviers, de ce ara-il bonne chasse et bons abois ; quar il fuyt une piesse et puis se fet abayer comme un senglier. Lors doit il geter tous ses levriers avec les chiens courans en mi le bois et gens à pié, à tous leurs glaives, qu’ils aillent aux abois aidier à ses chiens et levriers ou archiers ou arbalestriers, sil en y ha. Si le pourront einsi tuer. Et pource que sa chasse n’est pas de grant mestrise, et aussi que de sa nature ay-je sà devant parlé, me semble qu’il souffise assez.