Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/254

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 198 —

et au plus hault des montainhes à une lieue l’un de l’autre environ de là où il leissera courre. Quar quant les chiens ont monté une montainhe, pour la grant chaleur, ilz ne puevent guères en avant chassier. Aucunefoys se vont-ils rendre à aucunes rivières, s’il en ha ès pié des montaignes, et là doit il metre releiz. Et ne doit point atendre, celuy qui releissera, les chiens qui le chassent, quar par avanture ilz vendroyent chassant de fort longe ; mes les y doyt releissier tout de veue, einsi comme levriers. Quar les chiens qui sont fres et reposez ne li leisseront jà monter les montaignes, que touzjours ne li soient au cul ; ne aussi ne le leisseront ilz pas batre les yaues et einsi le prendront ils. Et pource que sa chasse n’est pas de trop grant mestrise, quar on ne puet acompaigner ses chiens ne aler avecques eulz, ne à pié, ne à cheval, m’en tayrai-je, quar il me semble que j’en ay assez parlé.

Séparateur