Page:Gaston Phoebus - La Chasse, J-Lavallee, 1854.djvu/251

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chapitre quarante-sixième.
Ci devise comment le bon veneur doit chassier et prendre le rangier.


Et quant le veneur voudra chassier le rangier, il le doit querir en traillant de ses chiens, et non pas quester ne laissier courre du limier comme j’ay dit du cerf par les fours et pour pays où il li semblera que bestes rousses doyvent demourer, et tendre des rois[1] et hayes là où il li semblera, selon les acours de la forest, et mener levriers en mi le bois ; quar il est pesante beste pour la grant teste qu’il porte et pour la grant gresse quil acquiert. Tantost, sans fuyr guères longuement, il se fera abayer. Et pour ce qu’on ne le chasse à force, il n’a guères mestrise de veneurs ne de chasse, je m’enteray, quar de sa nature ay-je assez parlé sà devant.

Séparateur

    rière. Ainsi, en expliquant la manière dont on doit chasser et prendre le sanglier, il dit :

    « Car si un senglier ne vient courre sus à un homme visadje à visadje, ou on ne le vient acouant par derrière, ou lévriers ne le tienne en autre manière, il ne le touchera jà de son espée. »

  1. Rois. Rets.