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Chapitre quarante-unième.
Ci devise comment on doit fere le droit au limier et la cuyrée aux chiens.


Après quant il hara escorchîé et deffet son cerf en la manière que j’ay dit : il doit prendre la teste du cerf, et fere la tirier à son limier en fesant li grant feste et disant li de biaus motz, lesquieux seroient trop lonx et divers pour escrire ; et en ce fesant, les autres compainhons doivent decoupper menuement au sang qui sera dedens le cuyr du cerf. Et s’il y a trop de chiens ou les chiens ont bien chassié ou ilz sont mesgres et povres ainsi que mieulx li semblera il peut faire decoupper dedans meslé avec le pain, les espaules et le col du cerf, combien que ce soit des droitz des veneurs et des valletz de chiens, et tout quant qui est dedens le corps du cerf, fors que les bouelles mette à part ; et la pance faire vuyder et laver et trencher menuement dedenz avec l’autre cuyrée. Et s’il y vuet metre des cuysses et des costés, mes que la veneison ne soit trop grasse, il le puet feire, pour faire meilleure cuyrée aux chiens. Et quant tout sera découpé dedens le sanc, il doit faire lever le cuyr o tout ce qui est dedenz haut de terre. Et il doit avoir les manges des bras revirées et metre et tourner et mesler le sang avec la chair et le pain tout ensemble ; et les autres vallez doyvent oster la foillée que j’ai devant dit qui estoit pour soustenir le cuyr que le sanc n’alast dehors ; et puis il doit metre le cuyr à terre ; et les autres valiez doyvent tenir chescun