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courroussiées, elles courent sus aux hommes, aux chiens et ès bestes einsi bien que le sanglier. Et ce elles ont mis à terre un homme, elles demuerent plus sus ly que ne fet un sanglier ; mes elles ne pevent mie tuer comme un sanglier ; quar elles n’ont mie telles dens ; mes elles font aucune fois assez de mal de mordre.

Sangliers et trueyes se soillent voulentiers quant ils vont à leurs menjures chescun jour, ou quant ils en reviennent, et affilent aucune fois leurs dens aux arbres quant ils si froyent[1] et ils sont partis du soill.

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  1. Froyent, frottent. C’est de ce mot que viennent les expressions frayoir, freouer et frevoir, encore employées en vénerie, pour désigner l’endroit de l’arbre contre lequel les cerfs ont frotté leur tête.