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ges[1], autres ès bruyères, autres ès blez, autres ès garez[2], autres aux bois ; quar en genvier et février demuerent voulentiers ès garez ; et en avrill et en may, et depuys que les blez sont hauts, qu’ils se pevent couvrir, ils demuerent voulentiers ès blés ; et quant les blez se commencent à lever[3], ils demuerent ès vinhes ; et l’iver ès forts, bruyères et buissons, et bayes ; et
touzjours voulentiers au couvert du vent et de la pluye, et s’il fet point de souleill[4], ils sont voulentiers au ray du souleill ; quar un lièvre de sa nature et de son sentement connoist, la nuyt de-
- ↑ Fouges, fougères.
- ↑ Garez, guerets.
- ↑ Quant les blez se commencent à lever, quand on commence à enlever les blés.
- ↑ Et s’il fet point de souleill, s’il fait un peu de soleil. Au xive siècle, point, conformément à son étymologie punctum, signifiait encore un point, un peu. Le mot point par lui-même n’a rien de négatif, et, pour exprimer une négation, il faut qu’il soit joint à la particule ne. Mais alors il devient la négation la plus absolue que nous ayons en français. Il signifie : pas même un peu, ne quidem punctum.